La lumière transperça par les fenêtres de la grande chambre royale, qu'Aisen occupait avec ses deux enfants âgés désormais de dix ans. Elle avait bien évidemment senti la présence de son âme-sœur près d'elle et même si le temps avait passé, sa rancœur contre lui était encore puissante. La jeune femme ne lui avait pas encore pardonné sa manière abrupte de la rejeter avec qu'elle s'était mise a nu autant symboliquement que physiquement. Seulement, aujourd'hui elle était mère, mais surtout Reine et avait décidé d'ignorer les relents de son cœur pour le faire quérir à la cours et qu'il s'explique. S'il était dans son royaume, il viendrait sûrement la voir à un moment donné ou un autre.
La jolie brune sentie en ouvrant les yeux que Lavann, s'était enfin décidé à venir quérir une audience. Elle sortie de son lit et comme chaque matin depuis qu'elle était devenue reine, se prépara à accueillir les nobles ou tout simplement les gens de son peuple dans sa salle d'audience. Néanmoins, aujourd'hui serait un jour bien différent des autres, elle allait revoir l'homme autour du quel, elle voyait cette magnifique aura blanche. Aisen le haïssait, du moins au début elle avait réussie à le haïr au plus profond d'elle-même, mais aujourd'hui, malgré la rancœur, elle était devenue mère et elle ne pouvait plus reprocher à Lavann de l'avoir repoussé alors qu'elle était tombée amoureuse de son maître qui lui avait fait le merveilleux cadeau de la vie.
La reine coiffa ses merveilleux cheveux brun et enfila sa robe bleue nuit, d'une part cette couleur faisait ressortir le bleu azur de ses yeux et d'autre part la pâleur de sa peau était aussi mise en avant par la robe en flanelle à manche courte. Elle présentait un jolie décolleté en rond qui laissait entrevoir la forme des seins sans pour autant en offrir une vision parfaite, la coupe de la tenue était aussi faite pour qu'aux moindres regards, on aperçoive la taille fine de la jeune souveraine. Une fois, parée de sa plus belle robe et du diadème que Tata Tori lui avait offert, Aisen alla réveiller sa fille et son fils qui occupaient la chambre attenante à la sienne. La jeune mère malgré son rang avait refusé d'engager des nourrisses pour s'occuper de ses enfants, elle y prenait un plaisir incommensurable et surtout à chaque fois qu'elle les voyait, elle repensait à Alec. La blessure se rouvrait, mais le baume qu'était ses enfants étaient une bénédiction.
Ils prenaient, tous les trois, leurs petits déjeuners dans leur salon, après avoir fini de se préparer quand un garde vient frapper à la porte. La souveraine savait ce qu'il voulait, elle l'avait sentie. Elle se releva et adressa un mot au garde :
« Emmène-le dans mon salon privée et fait le attendre »
Elle souria puis se retourna une nouvelle fois vers ses enfants qui la regardaient avec un œil suspicieux. Ils avaient l'âge de se poser la question de qui était leur père même s'ils ne l'avaient pas encore demandé, Aisen savait que cela viendrait, mais pas aujourd'hui. Elle se rassit pour être à leur hauteur et leurs expliqua la situation.
« Aujourd'hui, vous allez rencontrer, un ancien ami à maman. Il faudra vous montrer sage, cette personne est très importante pour moi et vous comprendrez bien vite en nous écoutant. Alors je vous fais confiance mes amours. »
Ensuite, elle se leva et entraîna les deux enfants à sa suite. Son pas était sur ce qui détonnait avec son cœur qui battait la chamade. La jeune reine ne savait pas vraiment pourquoi elle ressentait ça, elle pensait avoir oublié tout de ce supposé âme-sœur qui l'avait rejeté et maintenant qu'il frappait à sa porte son cœur la trahissait. Aisen se mordit la lèvre et poussa les portes du salon pour y entrer. Ses yeux se posèrent sur le chevalier, mais aussi sur l'aura blanche qui émanait de lui, qui était installé dans le salon et sourie sans vraiment en prendre conscience avant de placer ces deux enfants devant elle et de prendre la parole.
« Bonjour chevalier, que me vaut l'honneur de votre présence en mes murs ? Êtes-vous seul ? »
Elle connaissait la dernière réponse, mais se refuser à chercher la première dans la tête de Lavann. La souveraine ne lui présenta pas ses enfants pas encore, avant elle voulait savoir pourquoi il était là. Elle attendait.