Te voila enfin (PV Amnael)

Des mois s'étaient écoulés depuis le retour d'Amnael. Petit à petit je retrouvais ce lien qui m'avait tant manqué. Ce fragment de mon âme disparue avec lui lorsqu'il m'a laissé. Avec le temps on se re-découvre... On se rapproche... On se retrouve. D'ailleurs il doit rentré de mission aujourd'hui et je passe mon temps à regarder par la fenêtre, bien trop impatiente de pouvoir enfin retrouver celui qui me comble de bonheur rien que par un sourire... Et puis j'aimerais lui parler d'un projet... d'une envie...

Enfin le voila qui traverse la cours du château au côté de son cheval. Il a l'air fatigué et je sens soudain son esprit frôler le mien. Il n'en faut pas plus. Je sors en trombe de nos appartements, je dévale littéralement les marches de ce palais que je connais comme personne... J'ai largement eu le temps depuis toute ses années d'apprendre où menaient chaque couloir... Chaque escalier... Chaque porte. Et me voila à l'entrée au moment où il entre dans l'écurie.

J'essaye de calmer mon souffle et les battements de mon coeur qui tambourine dans ma poitrine dans un mélange d'excitation et d'essoufflement provoquée par ma course folle à travers les couloirs. Une fois à nouveau maitresse de ma respiration, je me faufile dans l'écurie et m'approche de mon chevalier en me retenant de lui courir dans les bras.

- Ce n'est pas très correcte de faire attendre une femme aussi longtemps... J'ai bien cru que tu m'avais à nouveau abandonnée...

Chaque jours passés loin de lui ne fait que raviver la peur qu'il me laisse une nouvelle fois... Après tout nous ne sommes pas marié et nous n'avons pas d'enfant... Enfin si... Amnael a une petite fille adoptive... Enfin petite fille qui a bien grandit... Mais en soit elle le considère comme son père et le lien est réciproque. Mais aucun enfant biologique et légitime... A mon grand désespoir... Mais en dehors du fait que nous sommes âmes soeurs rien ne l'oblige ou ne le pousse à faire de moi son épouse et encore moins la mère de ses enfants... Si enfant il souhaite avoir évidement... Et ce manque d'engagement fait gonfler la peur dans mon coeur à chaque nouveau départ...

Voilà maintenant plusieurs semaines qu'Amnael était reparti en mission. Longeant la côte, l'expédition avait cherché à remonter le plus au Nord possible, afin de secourir les villages sur la route des Isparins. La glace progressait inexorablement en direction du Sud, et le nombre de villageois à emmener à l'abri ne faisait, par conséquent, qu'augmenter. Lorsqu'ils revinrent à Émeraude, près de trois mois s'étaient écoulés. Usé et courbaturé, le jeune demi-elfe passa enfin le pont-levis et mis pied à terre dans la cour. Il sentit immédiatement la présence d'Aélina dans le château. Effleurant doucement son esprit, il attendit patiemment qu'elle le rejoigne, tout en conduisant son cheval aux écuries. Il perçut sa présence dans son dos avant même de l'entendre, et le son de sa voix lui réchauffa le cœur.

- Ce n'est pas très correcte de faire attendre une femme aussi longtemps... J'ai bien cru que tu m'avais à nouveau abandonnée...

Lorsqu'il se retourna, un sourire illuminait son visage. Il n'avait cessé de penser à elle, allant parfois jusqu'à la voir dans ses songes, et ces retrouvailles était la seule chose qu'il attendait, et ce depuis des semaines. Il s'approcha doucement de sa bien aimée, l'attirant à lui par la taille, et plongea son regard dans ses magnifiques yeux noisettes. Il posa lentement son front contre le sien, de sorte que leurs visages se touchent presque.

- Tu m'as manqué...dit-il simplement

Toute la fatigue accumulée ces derniers jours disparu en un instant. Il n'y avait plus rien, rien n'existait autour d'eux, tout ce qui subsistait n'était qu'amour et la joie de se retrouver enfin. Il ferma les yeux, et leurs esprits se touchèrent. Il prit alors ses mains, les joignant à l'intérieur des siennes, et lui transmit une puissante vague d'amour, tout en posant doucement un baiser sur ses lèvres.

Un sourire radieux, une main sur la taille avant que je ne me retrouve dans ses bras. Sa chaleur, son corps près du miens. Nos yeux qui s'accrochent alors que nos fronts se touchent. Son souffle. Une phrase... Une simple phrase qui veut tout dire. "Tu m'as manqué" un sourire illumine mon visage je n'en attendais pas moins de lui. Mes mains se posent sur ses bras et mes lèvres cherchent les siennes en un baiser passionné, je veux qu'il sente à quel point son retour me comble de joie... J'ai eu peur pour lui... Peur pour sa vie. Le savoir entier et enfin à la maison enlève cette boule d'angoisse de ma gorge qui reviendra au galop lorsqu'il partira de nouveau...

- Toi aussi tu m'as manqué...

des mots lâchés dans un soupire. Je sens qu'il est fatigué un bon repas et un bon bain chaud ne lui fera pas de mal après tout ce temps passé à secourir les habitants des villages plus au nord... Il soupire ferme les yeux et joint mes mains eux creux des siennes et je suis soudain envahi par tout son amour... Pourquoi suis constamment dans le doute alors que dans ses moments la j'ai la certitude de tout ce qu'il peut ressentir pour moi...? Un soupire de bien être m'échappe et je me met à rire... Et puis je me reprends. Nous sommes seuls et j'aimerais profiter de nos retrouvailles mais la tout de suite je préfère lui poser la question qui me brûle les lèvres depuis des semaines...

- Amnael...? Que penses-tu de l'idée de fonder notre propre famille...? Je sais que je te prends de cours... Que tu viens à peine de rentrer mais....

Je baisse la tête gênée... Ce n'est pas le genre de chose qu'on aborde généralement... A vrai dire les choses se font naturellement... On rencontre quelqu'un on se marie et la nature fait le reste... mais entre nous on ne peux pas dire que les choses soit très... Conventionnelles... Et puis bon je commence a prendre de l'âge... Non je ne suis pas vieille enfin pas vraiment mais bon... Passé la trentaine... En général niveau fertilité c'est pas le mieux quand même... Alors j'ai hâte et peur de connaitre sa réponse.

Musique !:

- Amnael...? Que penses-tu de l'idée de fonder notre propre famille...? Je sais que je te prends de cours... Que tu viens à peine de rentrer mais...

D'abord il fût surpris de cette question. Bien qu'il ne s'attendait pas du tout à avoir cette conversation maintenant, Amnael sourit tendrement à la princesse, embrasant ses lèvres. Il sentait le trouble dans l'esprit de sa compagne et il voulait avant tout la rassurer le plus possible. Il l'enlaça contre lui, son visage enfouit dans le creux de son épaule, et la serra tout en déposant quelques baisers sur son front et ses joues. Il réfléchit quelques instants, cherchant à formuler sa pensée de la plus juste.

- Je sais que tu aimerais fonder une famille avec moi, et je le voudrais aussi. Puis, après une courte hésitation : Mais la vérité c'est que pour le moment je n'en ai pas envie.

Il savait que cela allait la rendre triste, mais il ne voulait pas se risquer à avoir un enfant alors que tout allait si mal. Que ce soit leur relation qui avait déjà connu quelques péripéties par sa faute, la guerre qui ravageait le continent, les famines et maladies qui suivent toujours de près ces sinistres événements, les conditions n'avaient rien d'idéales. Et puis lui-même n'était pas certain d'être prêt.

- A cet instant, partout au Nord d'ici, la guerre fait rage, et cela durera peut-être encore plusieurs années, la situation risque encore d'empirer. J'ai déjà peur pour toi à chaque fois que je quitte le château, je ne veux pas prendre ce risque, pas dans le monde dans lequel nous vivons, pas encore. En revanche moi aussi j'ai beaucoup réfléchit durant cette mission, et je sais que c'est aussi difficile pour toi que ça l'est pour moi, alors voilà... Il prit une longue inspiration, puis en prenant les mains de la princesse, fit apparaître entre ses doigts un simple anneau d'argent ciselé, incrusté d'une petite pierre de jade d'un blanc laiteux qui captait les rayons du soleil. Il posa lors un genoux à terre, son regard rivé à celui de la jeune femme. Tu es ce que je chéris le plus en ce monde, la seule personne avec qui je souhaiterais passer le restant de mes jours. Alors si avec tout ce que je viens de te dire tu veux toujours rester près de moi, si je ne t'ai pas trop déçue jusqu'à présent, Aélina, princesse de Zénor; mon amour...veux-tu m'épouser ?

Il se tût de nouveau, guettant la réaction de son âme-sœur avec appréhension.

HRP:

HRP:

Un sourit doux... amoureux éclaire son visage, il cherche ses mots, je n'aime pas vraiment ça, j'espère ne pas lui avoir fait peur en lui parlant de cela mais je ne veux rien lui cacher de mes désirs, de mes envies, de ce que je souhaiterai pour notre avenir.

- Je sais que tu aimerais fonder une famille avec moi, et je le voudrais aussi. Mais la vérité c'est que pour le moment je n'en ai pas envie.

Mon coeur se serre aussitôt. Il n'en a pas envie... Pourquoi? Pour quel raison? Est-ce qu'il n'en a tout simplement pas du tout envie? Où peut être n'en a t'il pas envie avec moi...? Je sens une boule familière se former dans ma gorge et aucun son ne franchit mes lèvres alors que j'aimerais lui poser toutes ces questions. Il semble comprendre car il reprend. Une phrase puis une autre. La guerre, cette guerre qui m'a déjà tant pris aura finalement raison de la lignée de mes ancêtres. Le royaume de Zenor n'aura jamais d'héritier et je ne connaîtrais surement jamais les joies de la maternité. Je ne fais plus vraiment attention à ce qu'il me dit. L'esprit bien trop accaparé par la douleur de cet aveu.Et puis il pose un genoux à terre et fait apparaitre une bague. Et cette demande. Celle qui fera officiellement de moi sa femme. Aux yeux des Dieux et des hommes. Cette demande éclipse temporairement la douloureuse vérité.

- Evidement que oui... Quelle question...

Je me jette dans ses bras et plonge le nez dans son cou, laissant couler les larmes de bonheur et de détresse. Mon coeur venait de se briser en deux. L'un fou de joie à l'idée de devenir, après toutes les épreuves traversées, son épouse. Et l'autre rongé par la détresse de ne jamais voir de petits héritiers courir dans les couloirs et permettant de garder la tête haute même lorsque leur père serait en mission.